Le capitaine Ibrahim surveille l'amarrage |
Une nouvelle fois, je suis allé en Égypte, ou plus précisément en mer Rouge, pour une croisière plongées avec Diving Attitude. Cette fois, nous étions hébergés sur l'Atlantis, avec comme moniteurs Ariane, Lionel et Mathilde, qui est en apprentissage croisière et qui devrait passer son OWSI en septembre. En plus de ça, tout un équipage chapeauté par Ibrahim, le capitaine du navire, s'occupait de nous et de tous nos besoins.
31 juillet
Trajet
Avec COVID, les procédures de voyage en avion sont encore plus compliquées qu’avant. Il faut s’assurer de bien remplir tous les documents et même, de les envoyer en ligne dans certains cas. Ceci fait, rien ne garantit que le voyage pourra être fait.
Un sac en soute et un sac en cabine, chargés de presque 5 kg de fromages et saucissons secs. En pesant chez moi, j’étais à plus de 27 kg pour le bagage en soute. Mais à l’aéroport, je n’avais que 24.6 kg, ce qui n’a pas empêché le bagage drop automatique de m’informer que je devais passer par un agent humain pour déposer mon énorme sac de plongée. Heureusement, une dame fort sympathique qui doit faire cela toute la journée, avant de me faire passer devant la longue file de gens qui n’avaient pas imprimés de carte d’embarquement, m’a dit d’enlever des objets de mon sac.
poisson faucon sur Thomas Reef |
Une fois passé, le reste du voyage s’est passé sans anicroche. Je n’ai même pas eu de souci lié à ma musculature dorsale qui me cause du mal suite à la hernie discale de l’année passée.
Arrivé à Hurghada, je suis sorti parmi les premiers de l’avion, pour ensuite attendre que mon bagage sorte plus ou moins en dernier. Mais aucun souci, je n’étais plus pressé. Le visa m’attendait et Carole qui venait aussi du vol GVA – FRA – HRG n’était pas encore sortie de l’avion.
Nous avons eu un transfert aisé et rapide jusqu’à la marina devant le Mariott. Ariane et Mathilde nous attendaient à l’entrée, pour nous emmener vers l’Atlantis, qui allait être notre maison pour les deux prochaines semaines.
Après avoir préparé nos affaires et nous être installés dans nos cabines respectives, nous avons commencé l’apéro.
1er août
Sha’ab El Erg – Ghiannis D
Thistlegorm |
La première plongée n’était pas marquante. Je me suis complètement perdu pendant que j’essayais de m’y retrouver avec mon équipement. Mon binôme Guillaume a dû prendre le relai, malgré qu’il n’avait pas écouté le briefing. Nous avons fait le tour du récif dans les temps et retrouvé le bateau sans problème.
Sur ces deux premières plongées, j’ai aussi pris mon appareil photo avec moi. À la toute première, je pensais qu’il ne s’enclenchait pas, alors que c’est juste le capteur EVF qui, caché par le couvercle de mon boîtier, gardait l’écran LCD éteint en permanence. Je n’ai même pas songé à regarder directement dans l’œillet. Pour la deuxième plongée, j’ai laissé le couvercle sur l’objectif.
2 août
Rosalie Moller – Thistlegorm – Thistlegorm
Thistlegorm |
4 août
Ras Mohammed (Shark and Yolanda) – Woodhouse Reef – Gordon Reef
Après avoir finalement compris comment faire pour prendre des photos avec mon nouveau boîtier et mon nouvel appareil photo, je pensais que tout se passerait bien. Mais non ! Erreur ! Grave erreur ! Mon boîtier est limité à 40 mètres et je pensais qu’il y avait une marge d’erreur possible. Soit ce n’est pas le cas, soit cela n’a rien à voir. En remontant tranquillement, j’ai encore pu photographier un poisson faucon. Un peu plus tard, vers les 16 mètres de fond, j’ai constaté de la buée dans mon boîtier, ce qui m’a passablement surpris et inquiété. Avec raison, car la buée provenait de la flaque d’eau qui s’était infiltrée. Boîtier mal fermé, joints mal scellés ? Je n’en saurais probablement jamais rien.
Gordon Reef, Tiran |
Après avoir laissé l’appareil sécher pendant plus de 24 heures, et avoir nettoyé toutes les parties accessibles, je l’ai enclenché. L’écran LCD s’allume, mais les boutons ne fonctionnent pas très bien. Le sel marin, c’est très mauvais pour l’électronique, encore plus quand c’est infiltré dedans. J’ai donc tiré un trait sur mon appareil, que j’essaierai de faire nettoyer en rentrant.
Pour la plongée, c’est carrément mieux sans appareil car il n’y a pas de stress pour obtenir un bon cliché avec la déception qui l’accompagne en règle générale, les sujets sont à voir, non à photographier, etc. La plongée est beaucoup plus tranquille. Mais c’est aussi une déception de ne pas photographier ses propres plongées. Mais d’autres le font et sont même en train de monter une vidéo (deux d’entre-eux en cours de croisière).
10 août
Sataya Sud – Sha’ab Claudio – Small Gota Sataya
L’amarrage sur les sites de plongées se fait avec des boots permanents qui sont installés et maintenus par une association nationale (HEPCA). Ceci permet d’éviter que les récifs soient abîmés de partout par les différents bateaux venant s’y amarrer le temps d’une plongée et/ou d’une nuitée.
Thomas Reef, Tiran |
Les dauphins servent du lait maternel jusqu'à ce que leur progéniture atteigne l'âge de 5 ans. Il s'agit d'un lait super-protéïné qui nous rendrait ultra-malades. La maturité sexuelle des dauphins est à 13 ans. L'hydrodynamisme des dauphins est tellement complète que les organes sexuels mâles et les tétines sont rentrés sous la peau quand ils ne sont pas utilisés, un peu comme les trains d'atterrissage des avions.
11 août
Sha’ab Maksour Nord – Sha’ab Maksour
l'heure de l'apéro |
C’était un excellent début de journée !
Finalement, enfin une plongée de nuit pas annulée. Mais je ne l’ai pas faite, car je me sentais déjà bien fatigué.
12 août
Elphinstone Sud – Elphinstone Nord
Après une nuit de navigation, nous nous sommes réveillés sur Elphinstone, un récif allongé orienté environ nord – sud. La vue de plusieurs autres bateaux amarrés ici nous a surpris après notre passage relativement solitaire dans le sud de la mer Rouge égyptienne. Il y en avait au moins 6, l’Atlantis inclus.
Ce matin, nous sommes partis directement du bateau amarré sur Elphinstone Sud. Le courant était relativement faible, mais s’amplifiait progressivement, plus nous nous approchions de la pointe du récif. Le retour s’est fait par l’ouest.
corail de feu à Gordon Reef, Tiran |
Je me demandais si nous arriverions jusqu’au point d’amarrage des bateaux, car le courant a ralenti en cours de chemin. Le doute s’est levé, quand après une vingtaine de minutes de dérive, nous avons vu les boots du Blue Force 3, le bateau amarré au récif avant l’Atlantis, notre embarcation.
Arrivés au boot du Blue Force, j’ai d’abord vérifié s’il s’agissait de notre bateau ou non, ayant oublié que le Blue Force 3 avait amarré là avant nous. Voyant deux échelles à l’arrière du bateau et aucune mention «Atlantis» sur la coque, j’ai compris que ce n’était pas chez nous. J’étais un peu loin du récif déjà, et j’ai lancé mon parachute, pendant que Guillaume était retourné à la surface vérifier la configuration des amarrages. Après cela, tout s’est passé très vite. Non ce n’est absolument pas vrai, mais c’est là que le sport a commencé.
cloche sur l'Atlantis |
J’ai décidé d’abandonner la course folle, de me concentrer sur échapper au navires environnant et retrouver un zodiac. Patrick était dans la même idéologie et s’approchait de la surface quand un zodiac nous a rejoint. Seulement, mon parachute était à six ou huit mètres, ce qui fait que je n’étais pas dessous et donc il fallait que je fasse très attention au zodiac qui se concentrait sur Patrick. Une fois Patrick dans le zodiac, j’ai décroché mon bloc de droite et rejoint la surface. Nous étions entre deux autres bateaux. Pour faire au plus vite j’ai passé mon parachute avec sa ligne encore partiellement débobinée à Patrick, passé mon bloc à Patrick, passé mes palmes au zodiacman et monté dans le zodiac avec mon bloc de gauche. Après cela, nous avons encore récupéré d’autres palanquées au milieu des bateau amarrés.
C’était une belle aventure.
14 août
Trajet retour
Toute chose a une fin, et c'était le cas aussi pour cette croisière. La fin annoncée était à Port Ghalib, au sud de Marsa Alam, ce qui impliquait un trajet en bus de trois heures jusqu'à l'aéroport de Hurghada. Comme à notre habitude, nous devions nous lever relativement tôt, mais toujours après le soleil, c'est-à-dire de façon à être prêt au départ vers les 5h45. Tout le monde ne partait pas en même temps, mais le vol pour Paris et le vol pour Zürich allait partir environ à la même heure.
coucher de soleil à Zabargad |
À part le petit accrochage de l'aile gauche de notre avion par un escalier roulant à l'arrivée à Genève, il n'y avait rien de remarquable. Comme toujours, de multiples adieux, des regards heureux et un peu tristes en même temps, les remerciements divers, les derniers échanges de souvenirs partagés avant de se quitter et finalement, le désamarrage, le départ, le retour, la fin du voyage, de l'aventure, des vacances.
Tout ça tout ça.
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