Croisière "all inclusive" sur le Nil - Partie 1

J'avais un grand besoin de changer d'air, de recharger du soleil et de m'éloigner de la grisaille et du froid. Je n'avais pas beaucoup de temps à disposition. Eh oui, entre le travail où j'avais un ou deux impondérables, j'avais surtout encore des examens à préparer.

J'ai cherché un moment avant de me fixer sur l'Égypte. Le choix n'a pas été facile, mais finalement assez évident. Les autres options proches n'avaient pas encore la température minimale souhaitée. Celle-ci figurait autour des 23-25 °C. Cela faisait plusieurs années, c'est-à-dire à peu près le même nombre que depuis que j'ai commencé à faire des croisières plongées en mer rouge, que je me dis qu'il faudrait aussi visiter l'Égypte. Il va sans dire qu'une croisière en mer rouge n'a rien à voir avec une visite de l'intérieur du pays.

Montgolfières survolant la vallée des rois

Une fois la décision prise, il fallait encore organiser le voyage. Mais c'est assez compliqué, et encore plus à un mois près, d'aligner les vols avec le début et la fin de la croisière, sans savoir exactement quand il faudrait arriver sur place et en repartir. En discutant de l'affaire avec mon amie Kate, elle m'a suggéré de passer par l'agence Hotelplan qu'elle avait utilisé lors de ce même voyage un peu plus d'un an auparavant.

Le Sekhmet, fidèle voilier du Nil

Ceci fait, j'ai obtenu un super prix pour une croisière en dahabeya et sans devoir payer le supplément "single" qui coûte normalement plusieurs centaines de francs. Un dahabeya est une sorte de voilier du Nil à l'ancienne. Aujourd'hui remorqué par un petit chalutier par manque de vent et pour ne pas faire du sur-place.

Donc j'avais un voyage à bon prix avec tous inclus, c'est-à-dire les vols, les transferts Hurghada - Louxor et retour, la croisière, les repas, les boissons sans alcools, la tourista, etc.

Moi qui ne voulais pas aller trop loin à cause du temps à prendre pour le voyage, j'ai finalement opté pour un 12h de voyage. Départ de chez mes parents à Gland vers les 6h du matin avec chauffeur et co-pilote compris. Ah oui le chauffeur c'était moi. Enfin pour l'aller, au retour je n'y étais plus. Le vol était au aux alentours de 8h30 d'une durée de 4 ou 5 heures et le transfert de Hurghada à Louxor allait durer à peu près 4h de folies routières. Le chauffeur et son co-pilote (ce n'était pas moi cette fois) m'avait acheté un peu d'eau et quelques snacks. Le chauffeur roulait à tombeau ouvert pour gagner du temps sur les routes soignées mais pleines de mini dos-d'ânes bien secs. À pleine vitesse, ce n'est pas agréable à passer du tout.

Le Titanic du Nil

Le bon côté de faire la route et non un détour en avion pour arriver à Louxor (ce qui aurait pris le même temps), c'est qu'avec le trajet en voiture, on peut admirer le paysage. Alors je vous informe tout de suite que pendant les premières 2 à 3 heures environ, c'est de la basse montagne rocheuse grise. Au début ça change de ce qu'on a l'habitude de voir. Au bout de 5 minutes, on a l'impression que ça ne change pas trop. Au bout de 2 heures on l'a compris. Cela devient intéressant quand on traverse Qena et qu'on arrive aux abords du Nil. Bon on est dans la plaine du Nil, mais on ne le voit pas encore. C'était aussi week-end festif avec les festivités principales autour de la mosquée Sidi Abd Er-Rahim. Forcément, c'est par là que nous devions passer. Nous n'avancions plus très vite à ce moment-là, mais c'est là que quelques dépassements à fermer les yeux ont eu lieu. Rien de très étonnant en somme.

Ma cabine de luxe

En arrivant à Louxor, mon co-copilot m'annonce qu'il serait temps de préparer les pourboires si je voulais en donner, tout en m'indiquant que son chauffeur était le meilleur du coin (ou même d'Égypte). J'ai donc pondéré sur le montant à donner, en me rappelant que 3 dollars c'est bien pour une journée pour un guide. J'ai finalement opté pour 10 dollars à partager. Le co-pilote m'a demandé si c'était à partager. Je ne sais pas si c'était correct ou pas.

Louxor by night

L'affaire close, j'ai été relégué à un type qui m'a emmené vers le taxi-bâteau du Nil, auquel j'ai dû donner un dollar. Nous avons traversé, mon capitaine et moi, le Nil sur le Titanic. Je suis arrivé sur le Sekhmet aux alentours de 17h30. Mervat, notre guide pour la semaine, m'attendait sur le pont supérieur (mais pas le pont super-supérieur - on appelle les ponts intermédiaires comment?). J'ai pu aller poser mes affaires en cabine et elle allait m'attendre pour monter sur le pont super-supérieur pour rencontrer Anna-Belle et Pierre fraîchement arrivés de Genève. Une famille de trois est encore arrivée le soir même : Elsa et Sven les deux ados ainsi que leur maman Aurélie. Nous les avons attendu pour souper, par politesse. Car la faim se faisait ressentir, ainsi que l'appel d'une cuisine différente, une cuisine égyptienne. Miam.

Les autres passagers allaient arriver en pleine nuit, autour de 2 ou 3 heure du matin, pour se relever à 7 heure pour le petit déjeuner et une première journée pleine de visites.

Et voila, fin du premier épisode.