Wednesday, 27 March 2024

Croisière "all inclusive" sur le Nil - Partie 3

Au fur et à mesure que les rives du Nil défilait sous nos yeux, nous étions gavés d'Histoire de l'Égypte ancienne. Nous avons vogués sur les eaux calmes, limite stagnantes d'un Nil contenu et contrôlé grâce à ses écluses et barrages. Le lac Nasser, au sud de la Haute Égypte, se trouve être le dernier sanctuaire des crocodile du Nil. Les barrages ont aussi causé plusieurs délocalisations de temples, dû à la montée des eaux, tels que le temple d'Abu Simbel et le temple de Philaë à Aswan.

La mascotte pas encore terminée, comme le pont en arrière-plan

Au passage du pont, non pas d'Avignon, mais tout aussi non-fini que ce dernier, le pont de Jazirat at Tiwaysah, notre mascotte a atteint sa perfection avant d'être sauvagement détruite. Cette mascotte, inspirée par les quotidiennes figures faites avec nos serviettes de bain et une fois même de couvertures, accrochée à la vue de tout le monde sur le pont super-supérieur, révélait la nature sombre de l'être. En effet, clope au bec, lunettes de soleil, bermudas, cette bête-là, avant de se faire étêter, profitait de tous les vices et n'en foutait pas une.

Il faut quand même dire un mot sur les figures que nous retrouvions tous les jours dans nos cabines. Ces figures, étaient bien imaginées par le maître de cabines. Chaque jour différentes en passant d'une fleur de lotus à un crocodile complété avec des bouchons de bouteilles PET, se sont vites révélées être nos petits moments de plaisirs de retour d'expédition matinale.

Sandwich d'enfants sur le pont super-supérieur

Le fleuve coulait lentement, aussi lentement que nous le remontions, en cette belle journée de février ensoleillée. Il faisait sûrement dans les 25 °C et nous profitions de ne pas avoir de visite pour lire, discuter, jouer, se dorer la pilule et boire du thé. Les enfants (ainsi que Sven) s'amusaient à empiler des coussins de canapé et à en faire des forts ou des sandwiches d'enfants. La vie était douce et belle en ces instants de pure contemplation. Je n'ai pas eu un moment pour m'ennuyer, toujours sollicité par mon livre, ou une discussion sur un sujet au choix de mes compères (ou commères) passagères. Ah oui, j'ai laissé tomber l'écriture inclusive, ne la maîtrisant absolument pas.

En calèche en route pour le temple à Edfu

La visite du majestueux et magnifique temple d'Edfu s'est faite la journée précédente. Nous avions chaud et il y faisait soif. Le tourisme, à cet endroit, en était à un calme assez plat. Nous nous sommes rendus au temple au moyen de calèches, à raison de trois par véhicule. Avec Mélanie et Pierre, les deux à l'arrière et moi à côté du cocher, nous nous sommes retrouvé avec un sadique. À chaque dos d'âne, et il y en avait un certain nombre entre les quais et le temple, l'illustre personnage donnait un coup d'accélération à son cheval de moteur, juste avant le passage fatidique. À chaque fois, le coquin s'empressait de me mettre le bras sur les épaules, sans quoi je me serais probablement fait jeter sur la chaussée. En sortant du véhicule, nous avons bien pensé que les calèches allaient faire des allers-retours et que nous aurions sûrement la chance de voyager avec un autre cocher. Mais non, fidèle à ses clients, le malin nous attendait pour nous ramener au bon port et toucher son pourboire.

Une parcelle cultivée

Sur le Nil, en tout cas entre Louxor et Aswan, chaque parcelle de berge est cultivée. Il y a des palmiers, cocotiers, bananiers, champs divers, et de temps en temps l'on peut apercevoir un âne ou une bicoque, voire les deux.

Une bicoque avec un siesteur

Après avoir visité Edfu, de retour à bord du Sekhmet, Samir le chef cuisinier, nous a accueilli dans sa petite mais fonctionnelle cuisine de marin. Un ou deux hublot par bord, deux ou trois fours, des plaques à gaz et des planchas électriques faisaient partie de l'assortiment. Épaulé d'un aide de cuisine, Samir nous épatait chaque jour avec ses délicieux plats et mets, qui nous surprenaient tant dans la variété que par leur saveur. Après avoir vu comment, à deux, dans cet espace réduit, ils arrivaient en plus à nous faire participer à leur chef-d'œuvre gustatif, nous étions encore plus impressionnés qu'auparavant. À chaque repas, cinq ou six plats étaient disposés sur les tables du buffet de service, comprenant souvent une sauce au tahine (sésame), une salade fraîche et plusieurs plats chauds végétarien et avec de la viande, suivi d'un dessert. Tout était fait à bord. 

Bravo et merci !

Le crocodile "couple"

Le crocodile "solo" dans ma cabine

Mervat nous menait la vie dure en nous faisant lever aux aurores afin de profiter de l'air frais matinal. Souvent un pull était nécessaire avant 9 heures. Après, cela commençait à devenir agréable et le soleil nous réchauffait avec douceur. L'après-midi, nous profitions plus de l'ombre, à part quelques assidus et inconditionnels du bronzage.

Façade extérieure du temple d'Edfu

Je pourrais raconter encore d'autres petites anecdotes de voyage, mais je pense qu'il est temps d'aller dormir. Pourquoi l'inspiration d'écrire vient-elle souvent chasser l'approche du sommeil ?

À bientôt pour l'épisode suivant.

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