Wednesday, 3 July 2024

Rwanda - les singes de la forêt de Nyungwe

Dans la forêt de Nyungwe, il y a beaucoup d'activité. Au premier abords, elle semble étrangement calme car on quitte la zone d'agriculture avec sa population relativement dense pour le parc national de Nyungwe. L'ambiance change d'une seconde à l'autre. La route se libère, il n'y a presque plus personne. À peine un camion qui traîne en montée. La chaussée est parfois découpée, comme pour entreprendre des réparations, mais depuis combien de temps est-ce que c'est comme ça, et pour combien de temps cela va-t-il rester comme ça ?

Dès qu'on avance un peu, on aperçoit la première patrouille militaire. Bien équipée, radio longue portée et armes. Ils ont l'air tranquille comme cela. Pas trop de stress pour le moment. Il paraît qu'il y a quelques temps, c'était beaucoup plus tendu. Sur la route, c'est plus facile d'arrêter les illégaux burundais. Mais il en traîne aussi dans la forêt, sur les sentiers à touristes, des soldats couleurs forêt.

petit singe voleur

Bien sûr, il y a aussi pleins d'animaux, comme des oiseaux, des chimpanzés et des petits singes voleurs à couilles bleues.

Oui, vous m'avez bien lus. Des petits singes voleurs à couilles bleues.

Ce n'est pas la première fois que je vois des singes voleurs. Je ne suis pas très copain avec eux, car ils finissent toujours pas me voler mon en-cas. Cette fois il s'agissait de quelques bananes et d'un bout de gâteau au chocolat que nous avions gardés pour le petit-déjeuner.

Les couilles bleues c'est assez courant chez les singes en fait...

et voila

Bon, c'est comme toujours, le canopy trail à deux balles (ou quarante) on peut le faire sans réserver, mais le chimpanzee tracking, il faut le prévoir à l'avance. Comment rester un peu libre de son temps, si on doit réserver une activité tous les deux jours ? Ce n'est pas mon style de voyage. Cette fois, nous avons eu de la chance, et avons pu dormir sur place pour la modique somme de USD 120 dans un petit cottage sans rien et avec un petit restaurant qui ferme à 17h00. Nous en avons profité pour faire un feu avec du bois qui ne voulait pas tant s'allumer, et encore moins nous réchauffer le corps. Mais il nous a réchauffé le cœur.

avec mon gâteau

Le lendemain tôt, vers les 7h00, je suis allé me renseigner s'il n'y aurait pas une place pour nous dans un chimpanzee tracking. Sinon il aurait fallu faire 3 heures de routes en contournant tout le parc par l'ouest pour participer à un tracking l'après-midi. Mais ouf, deux personnes se sont désistées, et nous avons pu rejoindre le groupe qui était déjà en chemin.

Une porteuse / guide nous avait permis de trouver l'endroit où garer la voiture et où commencer à marcher dans la forêt. Nous avions d'abord suivi un sentier très marqué pendant une dizaine de minutes, tout cela pour qu'elle nous informe qu'il fallait faire demi-tour. Elle appelait très souvent les guides de l'excursion pour se renseigner quel direction prendre. Là elle retrouve le sentier pas marqué qui descend une pente raide depuis la route. Jacqueline fendait la broussaille à grande vitesse. Nous essayions de rattraper le groupe, mais ils avaient déjà une bonne longueur d'avance. Nous les avons finalement rejoint à l'emplacement où ils avaient trouvés des chimpanzés se nourrissant dans la canopée de la forêt.

un bout de chimpanzé

Les singes bougeaient à peine et on ne les voyait quasiment pas. À contre-jour et la tête levée, nous essayions de les apercevoir à 20 ou 30 mètres au-dessus de nos têtes.

Après une heure de torti-colis et quelques vagues impressions d'animaux noirs en tête, nous sommes repartis en direction de la route, avec un rythme beaucoup plus lent et léger.

Après cela, nous sommes partis faire un tour sur le pont suspendu qu'une compagnie canadienne est venue monter. D'une longueur de 170 mètres et d'une hauteur maximale de 170 mètres, le pont est structuré en 3 parties. Deux bouts sont pour l'accès au pont principal. Le tout tangue passablement une fois qu'on s'y aventure.


Le tour prend environ 1h30 avec pleins d'explications du guide.

Une fois remontés, le G.O. nous a proposé de rester encore une nuit pour profiter le lendemain d'activités que les cascades ou d'autres balades. Nous avons gentiment refusé pour aller nous trouver un petit lodge à la sortie du parc à Gisakura. Le Ken Barham nous a positivement surpris avec son emplacement entre la forêt et les plantations de cafés et son magnifique spectacle de danse traditionnelle.

Nous avons pu voir que la troupe de danse, composée de membre d'âge 3 à 50 ans se faisait un énorme plaisir de se représenter devant un petit public de touristes. C'était très énergique et vivant. Ils ont même réussi à nous faire danser quelques minutes avec eux.



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